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FERIA DE PENTECÔTE : À LA DÉCOUVERTE DE LA CORRIDA PORTUGAISE


Course équestre de tradition lusitanienne, la corrida portugaise est la rencontre de plusieurs formes de tauromachie. Inspirée du rejoneo espagnol et de l’héritage des cavaliers d’antan qui allaient chasser le taureau dans les bois, la « tourada » est composée de trois phases. Elle débute par les « courtoisies », variante portugaise du paseo, où les toreros à cheval partagent le défilé d’ouverture aux côtés des cuadrillas et des groupes de forcados, qui viennent s’intercaler entre les banderilleros. Un manège au centre de la piste vient ponctuer l’ouverture des rejoneadors après que ces derniers ont salué le public.

Les rejones employés dans une corrida équestre classique sont remplacés par la pose des farpas. Il s’agit d’une hampe décorée de papier crépon ou de tissu, semblable à une longue banderille. À la place du fer traditionnellement apposé, c’est un petit harpon similaire à une banderille courte qui se détache de la hampe au contact de la base du garrot du toro. Comme pour les rejones, cette action libère un drapeau de la hampe, avec le visuel du fer de l’élevage du cavalier. Le torero à cheval s’attache par la suite à guider le toro au moyen de ce drapeau, lui permettant d’estimer la qualité et l’intensité de sa charge ainsi que de jauger sa puissance.

Les banderilles sont ensuite posées dans le cadre traditionnel de la faena, avec des bâtonnets longs en début d’ouvrage, avant de conclure au moyen de « courtes » ou de « roses » en jouant sur la courte distance. La pega vient mettre un terme au combat du toro et remplace l’estocade habituellement portée. À ce moment précis, les forcados se positionnent en file indienne – généralement à 8 – afin de défier le toro et d’arrêter sa charge à mains nues. Le premier d’entre eux prend pour cible la tête du toro avant de bénéficier de l’apport des autres membres de la troupe qui s’agrippent au bras du forcado précédent, faisant corps avec l’animal.

Le rabejador vient empoigner la queue du toro pour la finalisation de l’exercice. Une figure toujours très spectaculaire, avec une prise de risque maximale, qui demeure l’illustration séculaire des jeunes Portugais voulant exprimer leur courage face au toro brave. Ils sont regroupés en troupes, chacune d'elle représentant une commune du Portugal. Les forcados peuvent effectuer différentes figures de pegas en fonction des terrains et du type de toro qu’ils défient.

João Moura Caetano officiant lors d’une corrida portugaise dans son pays natal (crédit photo : page FB João Moura Caetano).